Les femmes et les enfants d’Arménie risquent la violence domestique

En décembre 2017, le parlement arménien a adopté une loi sur la violence familiale, mais les femmes et les enfants demeurent à risque jusqu’à ce que le gouvernement change complètement la manière dont la police répond aux plaintes de violence et se rende accessible, a rapporté Human Rights Watch.
L’organisme s’est entretenue avec 12 survivants de violence conjugale en Arménie. Les femmes ont dit que leurs maris ou leurs partenaires leur avaient donné des coups de poing et les avaient violées. Des enfants ont été témoins d’abus contre leur mère, souvent pendant de nombreuses années, et plusieurs femmes ont déclaré que leurs maris avaient commis des actes de violence contre leurs enfants.
Les personnes interrogées ont déclaré que, lorsqu’elles signalaient des abus à la police ou à d’autres autorités, celles-ci ne faisaient rien pour prévenir de nouvelles violences ou tenir les assaillants pour responsables.
« Les autorités arméniennes ont échoué à protéger les femmes et enfants de la violence domestique, compromettant leur santé et leur vie, » a déclaré Jane Buchanan, directrice associée pour l’Europe et l’Asie centrale de Human Rights Watch. « La nouvelle loi est une étape importante, mais tant que les autorités ne prendront pas au sérieux les informations faisant état de violence domestique et ne garantiront pas aux femmes et aux enfants l’aide juridique, médicale et sociale dont ils ont besoin, le danger subsistera ».
La Coalition arménienne pour mettre fin à la violence contre les femmes a signalé qu’au moins quatre femmes ont été tuées par leurs partenaires au cours de la première moitié de 2017, et au moins 50 ont été tuées entre 2010 et 2017.