La revue trimestrielle « Politique étrangère » a publié un article détaillé sur l’Arménie, intitulé « Rendre l’Arménie verte à nouveau ». L’auteur de l’article s’est rendu dans l’un des villages de la province d’Ararat, s’est entretenu avec ses habitants, qui ont parlé de leurs conditions de vie, des tirs réguliers en provenance de la partie azerbaïdjanaise, ainsi que de la revitalisation de leur pays.
« Sur les talons d’une révolution pacifique qui a balayé des années d’oligarchie corrompue, le nouveau gouvernement réformiste arménien, dirigé par l’ancien journaliste Nikol Pachinian, s’est engagé à doubler la couverture forestière du pays d’ici 2050 dans le cadre de l’engagement de l’Arménie en faveur du climat.
Depuis 1994, le projet « arbres d’Arménie » (ATP), un organisme à but non lucratif dont le siège est dans le Massachusetts et dont le personnel est composé d’Arméniens d’Arménie et d’Arméno-américains, dirige les efforts de reboisement du pays. Les pépinières, les serres, les forêts communautaires et les sites de plantation de l’ATP parsèment pratiquement tous les coins de l’Arménie, de la frontière géorgienne luxuriante et verdoyante jusqu’au Haut-Karabagh contesté. Leurs forêts portent souvent le nom de survivants du génocide ou sont dédiés à des thèmes patriotiques. En 2001, l’ATP a planté des peupliers et des arbres fruitiers le long des routes autour du monastère de Noravank du XIIIe siècle pour honorer les 1 700 ans de l’Arménie en tant que première nation chrétienne du monde. »
À plus grande échelle, en octobre, lors du sommet forestier inaugural du pays, organisé par l’ATP et l’Université américaine d’Arménie, Pachinian a annoncé que le doublement de la couverture arboricole commencerait par 10 millions d’arbres plantés d’ici le 10 octobre 2020, représentant la population mondiale des Arméniens. Pour mettre ce chiffre en perspective, « en 25 ans sur le terrain, l’ATP n’a célébré sa 6 millionième plantation d’arbres qu’à la fin de l’année dernière », lit-on dans l’article.