Projet pan-national « Hay Park »

Lors d’une entrevue à la radio Azatoutioun, le président arménien Armen Sarkissian a évoqué l’idée de la création de « Hay Park » (parc arménien) sur les terrains du complexe commémoratif du génocide arménien de Tsitsernakaberd.
Le Président a déclaré que le monde devait se réévaluer après la pandémie de coronavirus et a noté que la période post-coronavirus commence maintenant. « Nous devons commencer à réfléchir à la façon dont nous allons vivre après le coronavirus. Dans le cas de l’Arménie, par exemple, nous pouvons commencer par le secteur de la santé publique. L’air est deux à trois fois plus pur qu’avant le coronavirus. Donc, nous devons penser à faire en sorte que l’air soit toujours propre », a-t-il dit, ajoutant que les parcs d’Erévan sont ses « poumons » et que les gens ont besoin de parcs pour vivre en bonne santé.
Dans ce contexte, le président Sarkissian a partagé son idée de créer « Hay Park » sur le lieu du complexe commémoratif du génocide arménien de Tsitsernakaberd. « Nous, Arméniens, commémorerons bientôt les victimes du génocide arménien et rappellerons au monde que ne pas reconnaître le génocide arménien ou oublier les leçons de l’histoire présentent un danger pour l’humanité toute entière. À la lumière de cela, je voudrais faire une proposition à laquelle je réfléchis depuis des années. Si vous regardez la zone s’étendant du Complexe commémoratif du génocide arménien au stade Hrazdan, vous verrez un espace immense qui, si je ne me trompe pas, est d’environ 103 hectares. Cette zone n’a pas été cultivée et Erévan a besoin d’un grand parc. Je propose de créer un parc pan-national qui partira des bâtiments du complexe commémoratif du génocide arménien de Tsitsernakaberd et s’étendra sur ces 103 hectares », a-t-il déclaré.
« Le parc sera composé de parties présentant les régions de la patrie historique des Arméniens, les Arméniens de la diaspora et les villes, districts et institutions modernes de notre patrie. Ce sera symbolique et des arbres seront plantés. Ce serait bien s’il y avait près de 1,5 million d’arbres, un arbre pour chacune des1,5 million de victimes du génocide arménien. Ce parc illustrera les pertes historiques et l’état arménien d’aujourd’hui, y compris l’Arménie et l’Artzakh. »
Le président Sarkissian a déclaré qu’il avait adressé des lettres au gouvernement, au Premier ministre et au maire d’Erévan avec la proposition de discuter de la question. « Tout d’abord, il s’agit d’une recommandation de se souvenir des énormes pertes des Arméniens 105 ans plus tard et de combiner les efforts pour créer un parc qui sera appelé « Parc arménien. »
« Si le gouvernement et la municipalité approuvent cette idée, je collecterai personnellement des fonds et organiserai les activités parce que je crois que cela sera une importante contribution à l’unité nationale, une attitude particulière face à notre histoire et la santé publique ».