Le Représentant permanent de l’Arménie auprès des Nations Unies, Mher Margarian, a adressé une lettre au Secrétaire général de l’Organisme, concernant les violations persistantes, flagrantes et systématiques par l’Azerbaïdjan de la Charte des Nations Unies et des normes et principes du droit international. Son intervention a porté sur l’entretien télévisé d’Ilham Aliev diffusé le 14 août 2021.
« Au cours de ladite entrevue, le président de l’Azerbaïdjan, entre autres remarques incendiaires et adhésion manifeste à l’idéologie étatique de bellicisme, de violence génocidaire et de haine anti-arménienne, a ouvertement déclaré que l’Azerbaïdjan avait déclenché une « guerre du salut », se référant aux 44 jours de guerre de septembre à novembre 2020, admettant ainsi formellement que l’Azerbaïdjan avait déclenché cette guerre pour tenter de résoudre le conflit du Haut-Karabagh par la force, contrairement à ses obligations primordiales en vertu du droit international, qui interdit le recours à la force pour résoudre les différends, et en violation flagrante de l’appel du Secrétaire général pour un cessez-le-feu immédiat lancé pendant la pandémie de coronavirus (COVID-19) », a écrit Margarian.
Selon ses propos, l’entrevue démontre, une fois pour toutes, que, malgré les tentatives répétées de l’Azerbaïdjan de faire pression pour des récits trompeurs accusant l’Arménie d’avoir lancé une attaque militaire et de cacher ses actions criminelles derrière l’Article 51 de la Charte des Nations Unies, c’est, en fait, l’Azerbaïdjan qui a déclenché la guerre le 27 septembre 2020 dans le but d’atteindre son objectif de longue date de résoudre le conflit du Haut-Karabagh par la force et non par un règlement diplomatique.
« Dans ce qui est devenu la crise la plus intense et la plus destructrice de la région depuis les années 90, en violation grave des accords de cessez-le-feu de 1994 et 1995 et du droit international humanitaire, l’agression militaire massive de l’Azerbaïdjan s’est accompagnée d’un ciblage délibéré de la population civile , y compris des femmes, des enfants, des journalistes, des travailleurs humanitaires et médicaux, et la destruction d’infrastructures civiles critiques, le tout au milieu d’une crise sanitaire mondiale sans précédent », indique la lettre.