Le Premier ministre par intérim, Nikol Pachinian, a salué les tendances positives de la dynamique migratoire de l’Arménie au cours des derniers mois, alors qu’il a rencontré les Arméniens du Kazakhstan dans le cadre de sa visite officielle.
Le Premier ministre a notamment souligné le climat d’affaires favorable et propice aux investissements créé après la « révolution de velours ».
Il a cité les statistiques officielles les plus récentes révélant un solde positif du nombre total de migrants enregistrés (13 000) de mai à octobre.
« J’espère que ce nombre de 13 000 passera à 130 000, 200 000 et 1 300 000 au cours du mandat de notre gouvernement, afin de nous permettre de voir un nouvel état. Nous voulons que le slogan directeur de l’Arménie soit « Un individu heureux, une société de service et un État puissant. Je sais qu’en unissant nos efforts, nous atteindrons éventuellement cet objectif », a déclaré Pachinian, s’adressant aux participants.
Le Premier ministre par intérim s’est rendu, le 8 novembre, au Kazakhstan pour prendre part au sommet clé de l’Organisation du Traité de sécurité collective (OTSC) censé élire le plus haut dirigeant du bloc militaire intergouvernemental. L’ancien secrétaire général de l’Organisation, Youri Khachatourov, a été limogé et rappelé en Arménie récemment après avoir été accusé de renverser l’ordre constitutionnel du pays lors des événements qui ont suivi les élections de 2008. Valery Semerikov restera pour l’instant le secrétaire général par intérim de la CSTO, les hauts représentants des États membres ayant décidé de reporter la décision finale au 6 décembre.
Expliquant sa vision du gouvernement de la « Nouvelle Arménie », Pachinian a exprimé sa ferme conviction que la démocratie était désormais irréversible dans le pays. « Il n’y a plus de dictature en République d’Arménie. Jamais auparavant la presse n’a été aussi libre qu’aujourd’hui. Ce qui compte avant tout, c’est le changement de perception de la part du peuple et de son propre rôle. La plus grande impression que les étrangers tirent de notre pays vient en réalité du peuple. Ils disent tous qu’ils ont le sentiment que l’Arménie est une seule famille. C’est le changement le plus important. Nous sommes un pays démocratique et par conséquent, aucun autre scénario n’est absolument possible. Le peuple a organisé cette révolution contre l’autoritarisme et le régime oligarchique afin de ne plus jamais permettre la création d’un tel système. Ce qui a le plus détruit notre système politique, c’est le genre d’opposition fictive qui, à mon sens, a vu le jour après 1988. Nous ne suivrons pas cette voie. Pendant longtemps, l’Arménie n’avait pas de gouvernement jouissant d’un mandat populaire; nous n’avions pas non plus d’opposition en tant que telle. Et c’est précisément pourquoi les gens n’ont jamais fait confiance à personne en Arménie. Nous n’allons pas créer une opposition artificielle; l’opposition est obligée de se créer elle-même. Ce sont les citoyens eux-mêmes qui décideront, lors des prochaines élections parlementaires, qui seront les représentants de notre gouvernement et de notre opposition », a ajouté M. Pachinian.