Réaction de la porte-parole de Pachinian à la déclaration d’Aliev sur le couloir du Nakhitchevan

La porte-parole du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, Mane Gevorgian, a commenté la déclaration faite par le président azerbaïdjanais Ilham Aliev sur le couloir du Nakhitchevan en réponse à l’enquête d’Armenpress.

Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a parlé du « couloir du Nakhitchevan », déclarant qu’il ouvrira bientôt en citant la déclaration conjointe du 10 novembre.

Existe-t-il des accords concrets sur l’ouverture d’un tel couloir ?

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a appelé à plusieurs reprises l’attention sur le fait qu’il n’est pas question d’un couloir reliant l’Azerbaïdjan au Nakhitchevan dans la déclaration du 10 novembre. Le point 9 de la déclaration concerne le déblocage des infrastructures de transport et économiques de la région et, dans ce contexte, l’établissement d’une liaison de transport entre la partie orientale de l’Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan.

L’Arménie, bien sûr, s’intéresse à la possibilité de transporter des marchandises arméniennes à travers le territoire de l’Azerbaïdjan vers la Russie et l’Iran et vice-versa. Nous nous intéressons à la possibilité de transférer la cargaison arménienne par voie routière et ferroviaire vers la Russie, et vers l’Iran en particulier via le transport ferroviaire. Dans ce contexte, l’Arménie est naturellement prête à assurer la communication entre la partie orientale de l’Azerbaïdjan et la République autonome du Nakhitchevan.

Cependant, la discussion complète de toutes ces questions serait difficile sans l’accomplissement complet du point 8 de la déclaration conjointe du 10 novembre qui envisage l’échange de captifs, d’otages, d’autres détenus et les corps des défunts. La partie arménienne attache également de l’importance à l’élargissement de l’échelle des opérations de recherche et de sauvetage dans les zones de combat. Les récentes déclarations faites par l’Azerbaïdjan sur ce sujet sont déroutantes et remettent en question l’engagement de Bakou à appliquer les accords de la déclaration du 10 novembre. Il y a toujours des prisonniers arméniens à Bakou, il existe de nombreuses preuves de mauvais traitements contre les prisonniers de guerre arméniens. Il existe des preuves sur des exécutions de captifs, et toutes ces preuves doivent être étudiées en détail, y compris sur les plateformes internationales.

Parallèlement, la propagande anti-arménienne de la dernière décennie se poursuit toujours en Azerbaïdjan. Pour instaurer la stabilité et la paix dans la région, il est nécessaire de mettre fin à ces actions et déclarations provocatrices.