Première liturgie de saint Grégoire de Narek célébrée au Vatican

Le cardinal Sandri, préfet de la congrégation pour les Églises orientales, a célébré ce 27 février une messe au Vatican à l’occasion de la première mémoire liturgique de saint Grégoire de Narek, Docte de l’Église. Une occasion de renforcer les liens entre tous les chrétiens arméniens.

D’abord une messe en la basilique Sain-Pierre, puis une prière œcuménique dans les jardins du Vatican devant la statue de saint Grégoire de Narek, inaugurée en 2018 par le Pape François.

Par décret du pape François, le 27 février est célébré dans le calendrier romain comme le jour du souvenir de saint Grégoire de Narek (Grigor Narekatsi), théologien, poète et archimandrite de l’Église œcuménique, rapporte l’ambassade arménienne auprès du Saint-Siège.

Il est inclus dans les calendriers des églises catholiques du monde entier, les livres de la liturgie et les textes de la liturgie seront mis à jour.

« Par son témoignage [saint Grégoire de Narek] nous demande en effet si nous voulons être des chrétiens seulement de nom ou par tradition antique, ou si nous voulons être aujourd’hui des disciples du Seigneur comme il le fit, devenant maître de sagesse et de doctrine » a déclaré le cardinal Sandri. « Une sagesse qui ne vient pas des fleuves d’encre utilisés pour ses œuvres mais qui vient de la saveur du Christ vécu dans la vie et qui a conflué vers ces pages qu’il composa. Des pages écrites avec la lumière même si prononcées dans les ténèbres, comme celles de la maladie », a-t-il ajouté.
Saint Grégoire de Narek représente selon le préfet « le feu ardent qui vient d’être pris des braises pour purifier les lèvres d’Isaïe ». La vraie sagesse qu’il nous enseigne, c’est celle de « rester disciples, sachant vivre avec Jésus et pour Lui chaque moment de l’histoire ». Les chrétiens d’Orient et d’Occident, estime le cardinal, doivent « éveiller leurs cœurs à l’espérance, redécouvrant le don de la foi et la vivant comme une vocation qui offre la possibilité d’un témoignage ».

Présent lors de cette messe, Garen Nazarian, l’ambassadeur d’Arménie près le Saint-Siège. « Les célébrations en l’honneur de saint Grégoire de Narek sont la poursuite du chemin de dialogue fraternel et de l’échange des dons sacrés en esprit d’amour et d’estime, de respect et de confiance réciproques » a-t-il notamment déclaré. Pour lui, le saint est « un symbole du pont entre Orient et Occident capable d’unir nations et Églises ».

Parmi les personnes présentes, il y avait le Délégué apostolique pour l’Europe occidentale du Saint-Siège d’Etchmiadzine, Mgr Khazhak Barsamian et d’autres membres du clergé de l’Église apostolique, le grand Rév. Narek Naamoyan, avec ses confrères prêtres, les héritiers du Séminaire théologique du Lévonien, l’ambassadeur d’Arménie auprès du Saint-Siège Garen Nazarian et les membres du personnel des deux ambassades, ainsi que plusieurs invités et journalistes arméniens et étrangers.